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La Dénégation
(Die Verneinung)
Sigmund Freud
1925

in Résultats, idées, problèmes, PUF, Paris
La façon dont nos patients présentent ce qui leur vient à l'esprit pendant le travail analytique nous donne l'occasion de faire quelques observations intéressantes. "Vous allez penser maintenant que je veux dire quelque chose d'offensant, mais je n'ai réellement pas cette intention". Nous comprenons que c'est le refus d'une idée qui vient d'émerger, par projection. Ou, "vous demandez qui peut être cette personne dans le rêve. Ma mère, ce n'est pas elle". Nous rectifions donc, c'est sa mère. Nous prenons la liberté, lors de l'interprétation, de faire abstraction de la négation et d'extraire le pur contenu de l'idée. C'est comme si le patient avait dit "pour moi, c'est vrai, ma mère m'est venue à l'esprit à propos de cette personne, mais je n'ai nulle envie de laisser prévaloir cette idée".

[1] Le même processus est à la base du processus, bien connu, de conjuration : "Comme c'est bien que je n'aie pas eu, depuis si longtemps ma migraine !". Mais c'est la première annonce de l'accès, dont on sent déjà l'imminence, auquel on ne veut cependant pas croire.

[2]  Cf. Les développements dans "Pulsions et destin des pulsions". X.GW

[3] Note de Strachey dans la St. Ed. Voir "le Ça et le Moi" 1923. Mais Freud fit le point répétitivement 1895. L'Esquisse (1° part. fin section 17). Une liste de références se trouve dans "Nouvelles Conférences" 1933, ch. XXXII. Incidemment, toute la topique du jugement est discuté dans les grandes largeurs, et dans la même ligne qu'ici, dans l'"Esquisse", sect. 16, 17, 18, Part. I.

cf. opérateurs de négation dans le procès de symbolisation du sujet (en cours)


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